http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=syndrome_jambes_sans_repos_pmSyndrome des jambes sans repos : qu’est-ce que c’est?
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Le syndrome des jambes sans repos, appelé aussi impatiences dans les jambes ou impatiences nocturnes, est un trouble neurologique qui cause un besoin irrépressible de bouger les jambes. Ce besoin naît d’un inconfort dans les membres inférieurs - fourmillements, picotements, sensations de brûlure -, dont l’intensité varie beaucoup d’une personne à l’autre. Ces sensations désagréables surviennent particulièrement durant les périodes de détente ou d'inactivité. Par conséquent, il peut être très difficile de simplement se reposer, ou encore de rester assis pour assister à une réunion ou de voyager en avion, par exemple.
Puisque les symptômes ont tendance à s’aggraver le soir et la nuit, l'assoupissement est plus ardu. L’insomnie chronique qui peut en résulter entraîne fatigue et somnolence durant le jour, altérant énormément la qualité de vie. Certaines personnes racontent même avoir la sensation, au réveil, d’avoir marché toute la nuit.
Le syndrome des jambes sans repos est mieux connu en médecine depuis le début des années 1980. Mais, il a été décrit pour la première fois dans la littérature médicale en 1945.
Qui est touché?
En Amérique du Nord et en France, environ 1 personne sur 10 souffre du syndrome des jambes sans repos. Selon des études épidémiologiques, il serait plus fréquent dans certaines populations : c’est le cas des Italiens du Nord et des Canadiens français1. Au Québec, environ 15 % des gens sont atteints de ce syndrome2. Cela est attribuable à une anomalie génétique, transmise d’une génération à l’autre.
Les hommes et les femmes sont à peu près également touchés quoique les femmes le seraient légèrement plus, selon des études.
Le syndrome des jambes sans repos est plus fréquent à partir de 45 ans, mais survient à un plus jeune âge lorsqu’il y a une prédisposition héréditaire (habituellement dans la vingtaine). Les enfants peuvent aussi en être atteints, mais cela demeure exceptionnel.
Causes
Pour la majorité des cas, la cause reste inconnue. Sur le plan physiologique, on sait qu’il s’agit d’un trouble neurologique qui impliquerait un manque de dopamine dans le cerveau et la moelle épinière. La dopamine est un composé chimique important qui permet aux nerfs de communiquer entre eux et de réguler les mouvements. Voici quelques causes possibles.
Une prédisposition héréditaire. Au Québec, environ 1 cas sur 2 de syndrome des jambes sans repos survient chez des personnes qui sont prédisposées à cette maladie dès la naissance10.
Une carence en fer. Le manque de fer pourrait entraver la production de dopamine, même si la carence n’est pas suffisante pour parler d’anémie. Le fer est impliqué dans la production de dopamine dans le cerveau.
Une maladie chronique : le diabète, une insuffisance rénale (4 patients sur 10 en dialyse en souffrent10), la fibromyalgie ou la polyarthrite rhumatoïde pourraient contribuer au syndrome des jambes sans repos. Mais la plupart du temps, le syndrome des jambes sans repos survient en l’absence d’une autre maladie.
La grossesse. Elle peut déclencher les symptômes, surtout durant le dernier trimestre, ou les aggraver. Dans le premier cas, ceux-ci ont tendance à disparaître dans les 2 semaines suivant l’accouchement.
Une carence en acide folique (vitamine B9).
La prise de certains médicaments, comme les antidépresseurs tricycliques, le lithium, les antinauséeux et les antipsychotiques.
La caféine.
Évolution
Le syndrome tend à s’aggraver avec l’âge. Les symptômes initialement ressentis dans les mollets, par exemple, peuvent s’étendre aux cuisses, et survenir plus souvent. Dans les formes plus graves de la maladie, les bras peuvent aussi être atteints. Certaines personnes arrivent à très bien contrôler le syndrome en modifiant leurs habitudes de vie. Des cas de rémission spontanée ont été décrits10.
Mentionnons que le syndrome des jambes sans repos n’augmenterait pas le risque de maladie de Parkinson, bien qu’il s’agisse aussi d’un problème de dopamine.
Diagnostic
Pour poser un diagnostic, le médecin se base sur la description des symptômes, l’histoire médicale et les antécédents familiaux. Certains tests musculaires ou sanguins (taux de ferritine, d’hémoglobine, d’acide folique, de vitamine B12, de glucose et de créatinine) sont parfois suggérés. Si nécessaire, le médecin propose de consulter un neurologue. Celui-ci pourra, au besoin, observer au polygraphe la qualité du sommeil durant une nuit passée dans un centre d’étude du sommeil.
N’hésitez pas à consulter!
Certaines personnes n’osent pas consulter un médecin, car elles banalisent leurs symptômes ou croient qu’elles ne seront pas prises au sérieux. De nos jours, il existe des moyens efficaces de les soulager. Pour votre premier rendez-vous, ayez en main un journal décrivant vos symptômes et les moments où ils se manifestent.
Symptômes des jambes sans repos
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Les 4 états suivants doivent être réunis, d’après les critères de l’International Restless Legs Syndrome Study Group3.
Un besoin de bouger les jambes, habituellement accompagné et parfois causé par des sensations désagréables dans les jambes (des picotements, des fourmillements, des démangeaisons, de la douleur, etc.).
Ce besoin de bouger apparaît (ou s’aggrave) durant les périodes de repos ou d’inactivité, généralement en position assise ou couchée.
Les symptômes s’accentuent le soir et la nuit.
Un soulagement survient lorsqu’on bouge les jambes (marcher, s'étirer, plier les genoux) ou qu’on les masse.
Remarques
Les symptômes viennent par périodes, qui durent de quelques minutes à quelques heures.
Le syndrome s’accompagne souvent d’insomnie chronique, donc d’une grande fatigue durant le jour.
Durant la nuit, pour des raisons qu’on ignore, le syndrome s’accompagne, dans environ 80 % des cas, de mouvements involontaires des jambes, aux 10 à 60 secondes. Ceux-ci rendent le sommeil léger. À ne pas confondre avec les crampes nocturnes qui, elles, sont douloureuses.
Remarque. La majorité des personnes ayant des mouvements périodiques des jambes durant leur sommeil ne sont pas atteintes d’un syndrome des jambes sans repos. Ces mouvements périodiques peuvent se manifester de façon isolée.
Les symptômes touchent généralement les deux jambes, mais il arrive qu’une seule le soit.
Parfois, les bras sont aussi touchés.
Personnes à risque
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Les personnes dont un membre de la famille proche est atteint du syndrome des jambes sans repos. Selon les résultats d’une étude menée auprès de 249 Québécois, chez les frères et soeurs des patients atteints, le risque relatif de souffrir du syndrome était multiplié par 3,69.
Facteurs de risque
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Aucun facteur de risque n’est connu. Voir les causes possibles énumérées précédemment.
Prévention du syndrome des jambes sans repos
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Peut-on prévenir?
Comme les causes du syndrome des jambes sans repos sont mal connues, il n’existe pas de moyen reconnu de le prévenir.
Néanmoins, puisque certaines carences en nutriments essentiels (fer, acide folique, vitamine B12) semblent contribuer au syndrome, on peut mettre toutes les chances de son côté en ayant une alimentation variée qui comble nos besoins nutritifs. En cas de doute, consulter un médecin afin de diagnostiquer toute carence. Consulter aussi la fiche Nutrition, de même que les fiches Fer, Acide folique et Vitamine B12 pour connaître les symptômes liés aux carences et leurs sources alimentaires.
Par ailleurs, les personnes atteintes d’une maladie comme le diabète ou l’arthrite rhumatoïde peuvent réduire leur risque en suivant activement leur traitement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_des_jambes_sans_repos