Le 22 septembre 2015 Verlaine est un très bon Poète ; mais que ce soit l'écriture , comme le Dessin , et beaucoup d'autres choses, sont le reflet de la Personne ; Merci Dom ; Bon Mardi Dom , Bon Mardi Grand-Mère , A Toutes et Tous Biographie de Paul Verlaine
VERLAINE Paul
(Metz 30 mars 1844 - Paris 8 janvier 1896)
Paul Verlaine, poète français, naît à Metz le 30 mars 1844 et meurt à Paris le 8 janvier 1896.
La famille de Verlaine appartient à la petite bourgeoisie. Son père, comme celui de
Rimbaud,
est capitaine dans l'armée.
Verlaine s’installe avec sa famille à Paris en 1851. Il commence alors des études médiocres
au lycée Condorcet. Passionné de dessin et de littérature, il écrit des vers et des nouvelles à
la manière d'Edgar Poe. En 1858 (à 14 ans), il envoie à
Victor Hugo un poème de sa composition,
intitulé La Mort.
A 21 ans, Verlaine est chargé de la critique littéraire dans la revue "L'Art", il écrit des articles
élogieux sur
Charles Baudelaire et
Victor Hugo. Il rencontre les parnassiens, François Coppée,
Théodore de Banville, José-Maria de Heredia et Leconte de Lisle. Son père meurt la même année.
Il fréquente les cafés et salons littéraires parisiens puis, en 1866, collabore au premier Parnasse
contemporain et publie les
Poèmes saturniens. On y sent l'influence de Charles Baudelaire,
cependant que s'y annonce déjà "l'effort vers l'Expression, vers la Sensation rendue"
(Lettre à Mallarmé du 22 novembre 1866), qui caractérise sa meilleure poésie.
En 1869,
Les Fêtes galantes, des fantaisies évoquant le dix-huitième siècle de Watteau,
confirment cette orientation. Il épouse Mathilde Mauté en 1870, pour
Verlaine et Rimbaudqui il vient de publier La Bonne Chanson. Mais au rêve des fiançailles succèdent,
presque tout de suite, les malentendus conjugaux. L'année suivante, il fait la connaissance
d’un certain
Arthur Rimbaud qui va bouleverser le confort bourgeois dans lequel Verlaine s'était
installé. Verlaine quitte son épouse pour suivre le jeune poète ardennais en Angleterre puis
en Belgique.
C'est pendant ces voyages qu'il écrira
Les Romances sans paroles.
En 1873, il blesse Rimbaud d'un coup de revolver et est condamné à deux ans de prison,
qu'il purge à Bruxelles et à Mons. C'est là, quand il apprend que son épouse a demandé et obtenu
une séparation de corps, qu'il se convertit au catholicisme. Il en sortira le livre de Sagesse.
A sa sortie, il se rend à nouveau en Angleterre, puis à Rethel et exerce une charge de professeur.
En 1884, il publie un essai sur trois "poètes maudits" (Mallarmé, Tristan Corbière, Rimbaud)
qui contribue à le faire connaître. Avec Mallarmé, il est traité comme un maître et un précurseur
par les poètes du symbolisme et par les décadents. A partir de 1887, alors que sa célébrité
s'accroît, il plonge dans la misère la plus noire. Les productions littéraires de ses dernières
années sont purement alimentaires. A cette époque, il partage son temps entre le café et l'hôpital.
En 1894, il est couronné "Prince des Poètes" et doté d'une pension.
Usé prématurément, il meurt dans la misère le 8 janvier 1896, à Paris. Le lendemain de son
enterrement, plusieurs quotidiens relatent un événement curieux: dans la nuit qui a suivi
les obsèques, la statue de la Poésie, au faîte de l'Opéra, a perdu un bras qui s'est écrasé,
avec la lyre qu'il soutenait, à l'endroit où le corbillard de Verlaine venait de passer...
Verlaine demande à la poésie d'être un chant discret et doux, traduisant des impressions
indécises. Son Art poétique, composé dès 1874 mais publié seulement en 1882, annonce
l'esprit du mouvement symboliste tout en caractérisant l'originalité de son œuvre :
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
La preuve , celui-ci est magnifique aussi , mais triste , quelque part aussi , et pourtant , pour moi , c'est l'un des plus beaux ; L’automne
Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !
Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !
Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !
Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !
Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?
Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux.
" Alphonse de Lamartine "