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Sujet: peuples du monde Mar 6 Nov 2012 - 14:16
Namibie : les Himbas, le peuple de la terre
Perdu dans le désert namibien subsiste un peuple d’irréductible, essayant d'échapper à la modernité ambiante en tentant de faire persister leurs coutumes. Fiers et déterminés, ces éleveurs nomades n'ont pas encore dit leur dernier mot.
C'est autour du 15eme siècle que cette tribu aurait fait son apparition. Nomades en puissance, ils ont quitté le Botswana actuel, en compagnie de quelques autres tribus parlant comme eux le Bantu, pour rejoindre le nord-ouest de la Namibie.
Alors que les missionnaires allemands investissent la région pour prêcher la bonne parole, certaines tribus comme les Herero décident de mettre de côté leurs coutumes, en décidant par exemple de revêtir des habits et en se christianisant. Les Himbas quand à eux resteront sourds aux changements gentiment imposés et se mettront quelque peu à dos les Herero qui les qualifient d'êtres inférieurs.
Les Allemands reviendront cependant à la charge au 19eme, siècle pourchassant les Himbas à travers le territoire, aidés en cela pat les Herero. Sous l'égide de Lothar Von Trotha, c'est un quasi génocide que ceux ci subiront. Certains d'entre eux iront même demander asile en Angola. Les choses iront encore de mal en pis.
Après 1920, les Himbas sont pris en charge par les Sud-Africains, ces derniers ayant la Namibie sous leur joug. Même si les Himbas se voient attribuer une réserve, ils devront faire face à une emprise quasi totalitaire des sudistes. Aucun gouvernement toléré, aucun droit pour leur bétail, aucun droit de commercer. Autant dire que les autochtones sont condamnés à disparaître progressivement. Les bêtes meurent petit à petit faute de pâturages et certains Himbas se font enrôler de force dans l'armée sud-africaine pour lutter contre les rebelles namibiens qui heureusement bouteront les envahisseurs, voyant ainsi les Himbas connaître une seconde vie.
Spoiler:
En regardant de plus près leur mode de vie, on ne peut dire que les Himbas ont choisi la facilité, tant les conditions d’existence sont rudes dans cette région de l'Afrique Australe. Les habitations se veulent rustiques, faits de branchages et de bouse de vache. Portant très peu de vêtements, un pagne et des sandales généralement fabriquées à partir de pneu de voiture, ils ont cependant trouvé une parade contre la chaleur écrasante des lieux. S'enduisant le corps d'un mélange de graisse animale et de poudre issue de l'hématite, les Himbas arrivent non seulement à prévenir les coups de soleil mais ils obtiennent par la même occasion une teinte rougeâtre du plus bel effet, caractéristique la plus immédiatement identifiable de la peuplade. Au delà de l'aspect protecteur et esthétique, cette colorisation a aussi une vocation plus symbolique, le rouge obtenu représentant ainsi la couleur de la vie.
Parmi les autres caractéristiques visuelles de l'ethnie, on retrouve chez les femmes une coiffure qui ne passe pas inaperçue. Se tressant d'abord les cheveux, elles les enduisent par la suite d'une mixture ocre appelée «otjize», leur conférant une chevelure allant résolument de pair avec leur épiderme. Encore une fois cette pratique possède ses petites nuances autres qu'esthétiques. Avant la puberté, les filles n'ont droit qu'à deux tresses, le nombre augmentant passé la puberté.
Autre petite touche purement esthétique cette fois, les femmes ont trouvé une manière bien à elle de sentir bon. Vous vous en doutez bien, pas de déodorant à l'horizon, mais des plantes aromatiques qu'elles font brûler, servant à la fois de parfum et de produit nettoyant pour le corps. Comment allier l'utile à l'agréable en somme.
Même si les choses se sont plutôt améliorées depuis les années 80, on ne sait pas vraiment de quoi sera fait l'avenir pour cette peuplade. Ils sont encore près de 20.000 à subsister de nos jours, même si certains tentent de fuir cette vie loin de tout confort. Il n'est pas dit cependant qu'ils baissent les bras.
Il existe une petite tradition dans les tribus. Le feu ne doit jamais mourir, car il permet entre autre de communiquer avec leur divinité Mukuru, et une personne est même chargée de veiller constamment à ce que la flamme ne vacille pas. Au travers de ce rituel, on pourrait ainsi voir en filigrane un message de leur part, que le fier peuple Himba n'est pas prêt de s'éteindre
Invité Invité
Sujet: Re: peuples du monde Mar 6 Nov 2012 - 16:11
Merci Emeraude
Papou Fondateur du Forum
Nombre de messages : 68732 Date d'inscription : 14/02/2008
Sujet: Re: peuples du monde Mar 6 Nov 2012 - 19:26
Je ne sais pas si je ne vais pas aller bosser la-bas, moi
Dom Administratrice
Nombre de messages : 46259 Date d'inscription : 25/04/2012
Sujet: Re: peuples du monde Mar 6 Nov 2012 - 19:33
Si tu arrives à faire avancer le déambulateur dans le sable...........pourquoi pas
Papou Fondateur du Forum
Nombre de messages : 68732 Date d'inscription : 14/02/2008
Sujet: Re: peuples du monde Mar 6 Nov 2012 - 19:42
char.............
Dom Administratrice
Nombre de messages : 46259 Date d'inscription : 25/04/2012
Sujet: Re: peuples du monde Mar 6 Nov 2012 - 19:48
...............ogne
emeraude GM V.I.P. du forum
Nombre de messages : 5265 Age : 81 Localisation : FRANCE Emploi/loisirs : antiquaires, brocantes, peintures, chevaux Humeur : optimiste Date d'inscription : 10/12/2011
Sujet: Re: peuples du monde Mer 28 Nov 2012 - 11:51
LES MENTAWAIS OU "Hommes Fleurs" Les Mentawai (ou encore Mentawei, Mentawaï ou Mentawi) sont la population autochtone des îles Mentawai située au large de la côte ouest de la province de Sumatra Ouest en Indonésie. On les appelle aussi « hommes-fleurs » car, pour eux, la beauté est une chose essentielle
Le nombre actuel (vers l'an 2000) des Mentawai est estimé à 30 000 individus, pour une population totale de 64 000 habitants dans l'archipel. Les Mentawais habitent l'île de Siberut qui fait 4 480 km² et se trouve parmi les 17 500 îles de l’immense archipel. Cette île se trouve à 150 km des côtes de Sumatra. L'île de Siberut se situe dans « le détroit des Mentawai ». L'UNESCO a décidé que l'île de Siberut devait être une réserve protégée. La côte ouest de Sumatra est composée d'une quarantaine d'îles, dont seules les quatre plus grandes sont habitées : Siberut (4480 km²), Sipora (845 km²), et les deux Pagaï, Nord et sud (1675km²). Sibérut abrite la environ 45 000 indigènes. Avant la chasse, les hommes demandent aux esprits de la forêt de leur accorder la chance de ramener un sanglier ou un singe. En même temps, Teoreun (le chamane) va préparer le poison avec des feuilles, des écorces, des racines toxiques puis du piment. Tous ces éléments vont être ensuite rassemblés et pressés (le poison peut tuer un sanglier en moins de 5 mn). Cette fabrication n'est jamais pratiquée devant les enfants car une imitation pourrait être mortelle. Puis Teoreun enduit les flèches avec le poison. Les hommes s'entraînent avec des flèches sans poison sur une cible à 10 m. Enfin, les hommes partent à la chasse : les animaux sont presque invisibles. Quand les chasseurs voient un animal, ils le tuent et, afin de préserver l'équilibre de leur univers spirituel, les Mentawais remercient l'âme de l'animal qu'ils ont chassé. Les femmes pêchent des petites crevettes et des petits poissons avec des épuisettes. Les femmes ramènent peu de nourriture car elle est très peu abondante dans la rivièr
Le sagou est réalisé à partir de la pulpe du sagoutier. Après l'avoir abattu, les Mentawais enlèvent la pulpe, puis la lavent. Cette pulpe donne un liquide blanc qui est filtré afin d'obtenir une sorte de « farine ». Pour les Mentawais, cet arbre permet d'éviter la famine car la farine est très nourrissante et les arbres sont nombreux. Les Mentawais consomment beaucoup de fruits. Un homme est chargé de monter dans les arbres à plus de 20 m de hauteur.Après la chasse, la pêche… les Mentawais partagent la nourriture : pendant le repas, chaque personne a le même nombre de morceaux de nourriture que son voisin. Les nouveau-nés ont autant de nourriture que les adultes. Car, pour eux, chaque personne a la même importance, que la personne soit chamane ou pas, qu'elle soit vieille ou jeune. Pour présenter le sagou, on doit prendre une feuille et on l'enroule avec le sagou à l'intérieur. Puis on attache celle-ci avec une ficelle. Pour la viande, chaque famille possède une petite planche en bois et les petits morceaux de viande sont disposés dessus. Tatouages Les Mentawais ont sans doute été le premier peuple sur terre à faire des tatouages. Ils se tatouent le corps des pieds à la tête. Les tatouages, très impressionnants par leur taille et leur apparence guerrière, ont plusieurs explications : La première est liée à la religion : leur croyance animiste. Ils croient que tout objet est animé et possède une âme capable de sortir de son enveloppe matérielle. Pour empêcher que l'âme ne parte (ce qui donnerait des maladies et la mort), ils se décorent la peau. Le tatouage vient de cette croyance : il sert à préserver intacte l'âme de l'individu. La seconde fonction permet de connaître l'identité, le clan et à quelle famille appartient l'individu grâce à des symboles (ex : la lune, le soleil...) qui déterminent l'appartenance à une famille. Les tatouages ont une troisième explication. Ils remplacent leurs vêtements et ils paraissent protéger les humains . Les séances de tatouages sont très nombreuses dans une vie de Mentawai pour que le corps en soit presque recouvert. Chaque partie du corps est tatoué petit à petit : les jambes, les bras, le torse et parfois le visage. Les tatouages sont constitués de courbes et de lignes. Hommes et femmes sont tatoués de la même façon exceptés les bras et les cuisses des femmes qui ne sont pas marqués. Les tatouages sont faits à l'aide d'un petit pinceau appelé « patit » sur lequel est fixée une pointe de laiton. L'encre est constituée d'un mélange de noir de fumée récupéré sous les marmites et de jus de canne à sucre. Les motifs sont d'abord dessinés sans encre sur le corps du futur tatoué, en prenant exemple sur le corps du tatoueur. Les plus anciens, qui assistent à la séance donnent leur avis sur les dessins et le tatoueur recommence jusqu'à ce que tout le monde soit d'accord sur la forme artistique des motifs qui doit suivre la tradition. Le tatoueur peut alors commencer avec l'encre. Le « patit » est enduit d'encre et le tatoueur repasse les motifs dessinés avec de l'encre. A l'aide d'une baguette en bois, le tatoueur donne de petits coups secs et rapides sur l'instrument pour que l'aiguille pique la peau. Elle se déplace alors lentement le long de la ligne tracée. La séance est longue et très douloureuse, mais les gens tout autour racontent des blagues et des histoires pour soutenir le tatoué.
Dom Administratrice
Nombre de messages : 46259 Date d'inscription : 25/04/2012
Sujet: Re: peuples du monde Mer 28 Nov 2012 - 12:09
très intéressant emeraude...........
Betty Co-fondateur du forum
Nombre de messages : 12215 Age : 58 Localisation : 59 Emploi/loisirs : Aquariophilie, Tricot, Crochet ,Couture. Humeur : Cool Date d'inscription : 16/04/2008
Sujet: Re: peuples du monde Mer 28 Nov 2012 - 12:48
Emeraude
animamour GM V.I.P. du forum
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Sujet: Re: peuples du monde Mer 28 Nov 2012 - 16:08
Merci Emeraude sur ARTE j'avais vu un documentaire très intéressant sur cette population LES MENTAWAIS : Envoie bisous
Papou Fondateur du Forum
Nombre de messages : 68732 Date d'inscription : 14/02/2008
Sujet: Re: peuples du monde Mer 28 Nov 2012 - 18:54
Il y a aussi les MENTHALEAU
emeraude GM V.I.P. du forum
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Sujet: Re: peuples du monde Mer 5 Déc 2012 - 17:45
Nénètses
Les Nénètses (parfois orthographié Nenets) ou Nénéens, Ненцы — Nentsy — en russe, sont un peuple autochtone samoyède de Russie vivant à proximité du cercle polaire. Ils constituent la plus importante des 26 ethnies de la Sibérie. Leur activité traditionnelle est l'élevage de rennes ainsi que la pêche. Très nomades, leurs campements restent rarement une semaine au même endroit. Géographiquement, ils occupent principalement la Péninsule de Iamal ; on les retrouverait aussi dans la toundra de Toukharde
Le peuple des fils de Noum : origines, croyances et organisation
Les Nénètses, surnommés les Princes de la Toundra car ils règnent sur les steppes et forêts sibériennes, seraient originaires des Monts Saïan de la Sibérie occidentale. Ce peuple se serait mélangé aux aborigènes qui, selon des récits traditionnels, vivaient dans des abris souterrains. Dans la classification des peuples autochtones sibériens, les Nénètses font partie des Ouraliques. Au ier siècle de notre ère, ils seraient remontés vers le nord jusqu'à l'Océan Arctique sous la pression des peuples turcophones. La religion des Nénètses est basée sur un système de croyances chamaniques et animistes : la Terre et ses ressources, à l’instar des Amérindiens, font l’objet d’un culte. Ainsi, Noum, le dieu du ciel et des grandes tempêtes, est vénéré par les Nénètses. Le chamane, très respecté, est appelé un tadibya (en), c’est le médiateur entre le monde des esprits et le monde terrestre. La structure sociale de la société nénètse est de type clanique, chacun ayant ses propres zones de pâturage, de chasse et de pêche. Les Nénètses sont scindés en trois groupes distincts basés sur leur économie : les Nénètses de la Toundra ; les Nénètses de la forêt (les Khandeyar (en)) ; les Nénètses Kominisés (ou peuple Yaran) issus de mariages entre Nénètses et la tribu des Izhmash (peuples Komis).
Spoiler:
Trois mille ans avant Jésus-Christ, les Nénètses se seraient détachés du groupe linguistique finno-ougrien. Ils migrèrent progressivement à l’est au contact des peuples turcophones et altaïques, vers 200 avant Jésus-Christ. Une autre hypothèse considère qu’ils seraient partis probablement du sud de la Sibérie pour s’installer au nord de la Russie actuelle au xiie siècle entre les péninsules de Kanin et de Taïmyr, autour des fleuves Ob et Ienisseï. Certains s’installèrent et formèrent de petites communautés agricoles. Les autres continuèrent à chasser et à élever des rennes, traversant de grandes distances au-delà de la péninsule de Kanin. Lors de l'invasion mongole, les Nénètses, ainsi que d'autres tribus du nord-ouest de la Sibérie, payaient des impôts au khanat sibérien de Koutchoum khan. En 1585, les Russes annexèrent ces tribus et imposèrent leurs propres impôts en fourrures. L’influence russe sur les Nénètses débute au xiiie et xive siècles et sera totale au xviie siècle. Avec la Révolution russe de 1917, les Nénètses subissent une politique d’assimilation et de collectivisation forcée. Ils sont contraints de renoncer à leur vie nomade en se sédentarisant dans des exploitations agricoles collectives d’État, les kolkhozes. Les enfants sont envoyés à l’école pour apprendre le russe, ce qui a eu pour conséquence la perte de leur langue et la disparition de leur mode vie traditionnel. L’industrialisation sur leur terre a causé de graves dommages environnementaux. Aujourd'hui, les éleveurs nénètses ont le choix entre la sédentarisation dans une ferme collective et le retour à la vie nomade dans la toundra. Dans le premier cas, ils sont salariés, le troupeau de rennes ne leur appartenant pas. Dans le second cas, ils sont libres et possèdent leur propre troupeau. Ils vivent souvent en communauté composée d'une dizaine de brigades (terme hérité de l'époque soviétique). Chaque brigade comprend 5 à 6 tentes abritant 15 à 20 personnes, souvent d'une même famille, 80 traîneaux, un troupeau de 2 000 rennes, une quinzaine de chiens de berger utilisés pour rassembler les bêtes.
Nomadisme
Spoiler:
Chaque brigade déplace son troupeau le long d'un couloir de migration selon un itinéraire de 500 km entre la forêt du sud et la toundra du nord. Les déplacements sont rythmés par les saisons. En été, les rennes sont protégés des moustiques et de la chaleur dans les vastes étendues de la toundra du nord. L'hiver est rude. Il n'est pas rare que le thermomètre atteigne -40 °C. C'est pourquoi avec l'arrivée de l'automne, les éleveurs quittent la toundra et descendent vers le sud où ils pourront trouver du bois, mais aussi se rapprocher de localités pour la scolarisation des enfants et faire de nouvelles réserves de provisions. Arrivant près du village, une partie des bêtes est abattue et vendue pour acheter les produits nécessaires : vivres, vêtements, toile pour les tentes, essence, quelques médicaments, etc. Mais bientôt la marche vers le sud continue. Quelques brigades seulement préfèrent rester à la limite de la forêt, les autres installent leurs campements dans la taïga de fin décembre, jusqu'à début avril environ. Le printemps est la période la plus difficile. Les Nénètses reprennent leur marche vers le nord avec des traîneaux chargés de 6 mois de vivres et parfois du bois de chauffage. Il faut avancer vite afin que les rennes femelles arrivent à temps sur leur lieux de leur mise bas habituelle. Les déplacements, été comme hiver, pour le matériel comme pour les hommes, s'effectuent en traîneau attelés de 2 à 4 rennes. Lors des déplacements du campement ou des grandes migrations, les traîneaux sont attachés les uns aux autres en file indienne, des trains constitués de plus de dix traîneaux.
Grand Mère Administratrice
Nombre de messages : 24870 Age : 73 Localisation : Midi Pyrénées Emploi/loisirs : Animaux, Poupées. Humeur : Bonne généralement. Date d'inscription : 24/02/2011
Sujet: Re: peuples du monde Mer 5 Déc 2012 - 17:57
Très intéressant. Et les photos sont somptueuses...
fleur V.I.P. en chef
Nombre de messages : 25499 Age : 63 Localisation : france Emploi/loisirs : les gens Humeur : bipolaire Date d'inscription : 13/08/2011
Sujet: Re: peuples du monde Mer 5 Déc 2012 - 22:12
jolie emeraude merci c'est un plaisir vraiment
emeraude GM V.I.P. du forum
Nombre de messages : 5265 Age : 81 Localisation : FRANCE Emploi/loisirs : antiquaires, brocantes, peintures, chevaux Humeur : optimiste Date d'inscription : 10/12/2011
Sujet: Re: peuples du monde Jeu 18 Avr 2013 - 17:18
TSAATANS : LES NOMADES DE LA TAIGA
Au fin fond de la Mongolie, à la frontière de la Sibérie, dans l‘infini de la taïga, vit en totale autarcie, un peuple presque oublié, les Tsaatans. Appartenant à la grande famille des Tuvans, les Tsaatans sont les descendants d’un peuple fier qui s’étendait loin vers le Nord-est et le Nord-ouest, mélangeant leur culture à celle des Samoyèdes, des Evênes et des Nénets. Avant la domination russe, ils vivaient libres et sans frontière, nomadisant aussi bien en Mongolie qu’en Russie et formant un seul peuple avec les autres tribus Todjas, Sayans et Tofilarys, aujourd’hui retenues en territoire russe. Fiers et épris de liberté, c’est peut-être le peuple qui a le plus souffert de l’emprise soviétique, des kolkhozes et des purges. Aujourd’hui installés au nord de la province de Khuvsgul, près du lac Khovsgol (« la perle bleue de Mongolie »), les Tsaatans comptent 50 familles réparties en deux groupes principaux soit près de 300 personnes au total. Ils ne sont pas bouddhistes mais chamanistes, ne vivent pas sous la yourte mais sous des tipis et leur principale richesse n’est pas le cheval mais le renne ; leur nom signifie d’ailleurs en mongol « ceux qui chevauchent les rennes ». Bien loin de l’image de « gentil sauvage » en voie de disparition et vivant dans des conditions de pauvreté souvent décrites comme « misérables », les Tsaatans mènent une vie rude mais qu’ils choisissent, fidèles à leurs origines et à leur culture, fidèles à leur taïga et en quête perpétuelle de meilleures zones de pâturage pour leurs rennes. Le voyage que nous vous proposons pour la première fois cet hiver est une entrée sur la pointe des pieds en territoire Tsaatan pour vous permettre de découvrir cet univers où l’homme et la nature ne font qu’un, un monde où la nature prend presque le pas sur l’être humain, un monde où seul vit ce peuple, en parfaite harmonie avec les éléments. Voyage, incursion, initiation… difficile de mettre un mot sur ce séjour unique au cœur de la taïga rouge ; un voyage cependant destiné à des personnes motivées et averties car il faudra savoir oublier ses propres critères de confort et de logique. Une occasion unique de s’interroger aussi sur les valeurs de nos sociétés occidentales où l’individu prime sur la communauté, le profit sur le partage et où les hommes ne doivent plus rien à la nature.
Grand Mère Administratrice
Nombre de messages : 24870 Age : 73 Localisation : Midi Pyrénées Emploi/loisirs : Animaux, Poupées. Humeur : Bonne généralement. Date d'inscription : 24/02/2011
Sujet: Re: peuples du monde Jeu 18 Avr 2013 - 17:51
Magnifique !
emeraude GM V.I.P. du forum
Nombre de messages : 5265 Age : 81 Localisation : FRANCE Emploi/loisirs : antiquaires, brocantes, peintures, chevaux Humeur : optimiste Date d'inscription : 10/12/2011
Sujet: Re: peuples du monde Lun 22 Avr 2013 - 18:33