Les blocs pour WC ont une double fonction : nettoyer la cuvette des WC et maintenir une odeur parfumée dans les toilettes.
Ici, on parle d’un produit qui est utilisé dans des millions de foyers mais aussi dans les crèches, les entreprises, les écoles et qui est désormais mis en cause pour son action comme perturbateur endocrinien quand il contient du dichlorobenzène. Le dichlorobenzène est classé cancérogène possible pour l’être humain et est désormais suspecté d’être un perturbateur endocrinien.
La plupart des blocs désodorisants pour WC contiennent un colorant destiné à lui donner sa belle couleur bleue ou verte dans la cuvette. La composition des blocs désodorisants varie généralement recouvre du borax, troclosène de sodium dihydrate, (utilisé pour remplacer l’eau de Javel) et fréquemment un parfum additionnel.
Ces produits sont donc irritants pour les yeux, la peau et les voies respiratoires. A long terme, le paradichlorobenzène peut avoir des effets sur le foie, les reins et l’AFSSE préconise son interdiction car il peut être cancérigène pour l’homme : » La très forte toxicité sur les organismes aquatiques et la classification cancérigène catégorie 3 incitent à préconiser également une interdiction pour ces usages (blocs toilettes) « .
Composants contribuant au danger d’Harpic WC :
Voici par exemple la composition d’Harpic WC : ça sent bon le naturel non ?
Composants blocs WC Code danger
. Acide chlorhydrique C
. Hydroxyethyloleylamine C, N
. Alkyl-Trimethylammonium chlorure C,N
codes : C = Corrosif ; Xn = Nocif, N =dangereux pour l’environnemen, R22 =Nocif en cas d’ingestion ; R34= Provoque des brûlures ; R37 = irritant pour les voies respiratoires ; R50 = très toxique pour les organismes aquatiques.
Le cas du paradichlorobenzène (PDCB)
Autrefois utilisé pour désodoriser notamment dans les trains, le paradichlorobenzène (PDCB) était commercialisé sous forme de bloc. Être exposé à ce produit peut provoquer des irritations de la gorge, voire des intoxications. Les effets cancérigènes de cette substance ont été prouvés chez l’animal. Il est classé N (dangereux pour l’environnement ) et Xi (irritant) Sa commercialisation en France est interdite depuis 2005.
. Une étude des Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (Etats-Unis) vient de rappeler les liens possibles entre puberté précoce chez la jeune fille et une exposition à des substances chimiques de synthèse.
. Menée sur 440 filles âgées de 12 à 16 ans, l’étude a montré que les premières menstruations chez les filles exposées aux niveaux les plus élevés de dichlorobenzène et de ses dérivés (concentrations urinaires) survenaient en moyenne à 11,8 ans contre 12,4 ans pour celles qui avaient les taux les plus faibles. Le niveau de l’exposition avant les premières règles ou in utero n’a pas été mesuré: les scientifiques plaident pour de nouvelles études dans ce sens, afin de disposer de données plus solides. La situation du dichlorobenzène dans l’Union européenne.
En Europe, si le dichlorobenzène est interdit dans les boules anti-mites (contrairement aux USA) depuis 2007. Toutefois, il constitue jusqu’à 99% du total des ingrédients de blocs désodorisants pour WC.
L’Union européenne, dans le cadre de la directive REACH, envisage une restriction de l’usage du 1,4-dichlorobenzène dans les désodorisants d’intérieur et les blocs désodorisants pour les toilettes. Une consultation en ligne sur le site de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) est en cours jusqu’à fin décembre 2012.
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