Dinan, le Jerzual
Pour entrer dans le passé de Dinan, c'est aux pieds de la ville qu'il faut démarrer :
Face au vieux pont : la rue du Port, vers le Jerzual et les hauteurs.
Après quelques pas, vous pourrez vous préparer à une montée raide ... Imaginez alors l'époque où les charettes à bras étaient le moyen de transport le plus utilisé pour monter ou descendre les marchandises !
la visite est presque complète bonne visite
C'est en montant vers la ville haute qu'une bonne partie de l'histoire de cette ancienne citadelle va se dérouler sous vos yeux ... L'essor de Dinan devait passer par une voie de communication la reliant à la mer : ce fut la Rance.
L'encaissement et l'étroitesse de la vallée étaient tels que le développement de la ville ne pouvait se faire que sur les hauteurs. Et c'est par cette rue sinueuse et raide que s'effectuait la liaison ..
La rue du Petit Fort devient rue du Jerzual après le passage sous la porte du même nom.
D'un charme indéfinissable par ses petites maisons à pans de bois bordant de part et d'autre ce qui était dans le passé la principale voie menant à la ville haute, cette rue abrite bon nombre d'artisans divers : souffleur de verre, potier, ébéniste, peintres, sculpteurs, etc.
A pans de bois ou a encorbellement, certaines d'entre-elles voisinent de petites cours ou patios fleuris, parfois bordés de minuscules venelles désormais presque toutes devenues inaccessibles.
Ces façades souvent ornées de minuscules
fenêtres à vitraux, savamment fleuries tout
l'été, cachent l'histoire parfois douloureuse
d'un petit peuple qui a fait la richesse de la ville.
Certaines, posées de guingois, donnent
l'impression de se pencher à votre passage ...
La plupart de ces maisons ont été construites entre le 15ème et le 16ème siècle. L'une d'entre elles, plus imposante que les autres, édifiée au 15ème siècle et désormais devenue musée, est l'ancienne maison du gouverneur.
La porte du Jerzual qui protégeait
autrefois l'entrée de la ville
a été construite du 14ème
au 15ème siècle.
Elle se prolonge, de part et d'autre,
de remparts imposants dont une
partie est accessible au public.
Gravissez le chemin se trouvant à droite après la porte du Jerzual :
vous pourrez ainsi monter sur la partie Nord-Est des remparts
Les remparts de Dinan
Encerclant la ville d'une épaisse ceinture de granit, les remparts dont il reste 2 700 mètres permettaient l'accès à la cité par 4 portes : deux au Sud et deux autres au Nord. Elles sont toujours debout de même que les onze tours fortifiées. L'ensemble, maintenu en bon état, permet à Dinan de garder son aspect médiéval.
L'urbanisation et certaines erreurs commises dans le passé, notamment la plantation d'arbres aux racines s'attaquant à la base des murs, détruisent toutefois insidieusement ce patrimoine ... Le 20ème siècle a vu apparaître des fissures, parfois des lézardes, sur des ouvrages n'ayant pourtant pas souffert en plus de 500 ans d'existence ! Le sous-sol de la ville pourrait bien, de plus en plus, être gorgé d'une eau fuyant des nombreuses canalisations, parfois vétustes ... et oubliées, sur lesquelles elle s'est développée. Les terres humides où la cité s'est assise en augmentent encore les effets. Serait-ce le début de la fin de tout un pan de l'histoire de Dinan ... ? En mai 2007, un avertissement sérieux interpellera les autorités de la ville quand, à la suite de plusieurs jours de fortes pluies, 15 mètres des remparts se détacheront de la falaise pour s'écrouler face au viaduc enjambant la Rance.
Les fortifications de la cité ont été édifiées du 13ème au 15ème siècle et ceinturent encore en grande partie une ville dominant la Rance à 75 mètres d'altitude.
la basilique st sauveur
La place des Merciers, anciennement place de l'Apport, est le centre de la vieille ville haute. Toutes les petites rues convergent vers elle, bordées de maisons anciennes, le plus souvent à porches et pans de bois. Rues de la Cordonnerie, de la Poissonnerie, de la Lainerie vous laisseront deviner la profession des artisans qui les occupaient dans le passé. Certaines ruelles, plus étroites telles la ruelle du Trou-au-Chat, voient leurs maisons se pencher presque jusqu'à se toucher en leur sommet, comme pour protéger leurs habitants.
Ces venelles forment un enchevêtrement où demeures bourgeoises et maisons d'artisans se mêlent en un ensemble où, malgré une architecture assez disparate, une harmonie apparente ravit le regard.
Ici, un hôtel particulier construit au 16ème siècle par le chevalier de Beaumanoir, au fond d'une cour dont l'entrée est protégée par un porche paraissant supporter les maisons voisines ...
Le château de Dinan
Point d'orgue de la défense de la ville ... ou plutôt de ses propres occupants, l'ensemble formant le château de Dinan : l'enceinte, le donjon et la tour Coëtquen sont probablement les éléments les plus impressionnants de la cité.
Venant de la Promenade des Petits Fossés, vous devrez passer sous les imposantes tours fortifiées de la Porte du Guichet, construite au 13ème siècle. De part et d'autre de celle-ci, à l'intérieur des murs, courent des couloirs rarement ouverts au public, percés de meurtrières qui permettaient de défendre les occupants de la place.
Montez la cour intérieure pour aboutir à la porte Saint-Louis.
Constituant désormais l'entrée obligée pour accéder au château, elle est plus récente puisqu'édifiée en 1620. Transformée en musée d'histoire et d'ethnographie, la bâtisse se veut le reflet de l'âme dinanaise de l'époque révolue où les tisserands ont permis son essor
La tour de la Duchesse Anne, appelée sans doute à tort château ou donjon, a été construite sous Jean IV, de 1382 à 1387.. Haute de 34 mètres, elle comporte en son sommet une terrasse panoramique d'où la vue sur Dinan et ses environs est imprenable.
L'ensemble a été fortifié de 1585 à 1598 sous les ordres du Duc de Mercoeur, autant pour se protéger d'éventuels envahisseurs extérieurs que du peuple de Dinan lui-même : on est jamais trop prudent lorsque l'on se veut un grand de ce monde .
Après cette visite, repartez en direction du centre : à quelques pas d'ici, vous traverserez la Place Du Guesclin, prolongée par celle du Champ Clos. C'est à cet endroit qu'après avoir battu en duel le félon Cantorbery lors du siège de la ville par le Duc de Lancastre que Bertrand Du Guesclin rencontrera sa future épouse. Tiphaine Raguenel, jeune fille cultivée native de La Vicomté sur Rance, à quelques lieues de Dinan, (voir "château de La Bellière"), fera du frustre guerrier un époux heureux.
bonne visite presque complète : Envoie bisous