Des témoignages anciens de prodiges pourraient être expliqués par des explosions algales. par exemple, au Haut Moyen Âge, Grégoire de Tours décrit1 le phénomène suivant :
« Dans une autre ville proche de la cité de Vannes, il y avait un grand étang rempli de poissons, dont l’eau, à la profondeur d’une brasse, se changea en sang. Pendant plusieurs jours il se rassembla autour de cet étang une multitude innombrable de chiens et d’oiseaux qui buvaient ce sang, et le soir s’en retournaient rassasiés. »
On peut imaginer – sans en être certain – que la pluie de sang décrite par le même auteur puisse avoir pour origine ce type de phénomène, associé au passage d'une tornade.
Les efflorescences algales peuvent faire l'objet d'une surveillance, à partir d'images satellites et d'échantillonnage in situ. Différents outils permettent de mesurer la biomasse de plancton (éventuellement via la mesure de la chlorophylle dans le cas des cyanophycées) puis d'examiner les espèces présentes.
Les pics de concentration varient selon le milieu :
de 1 à 10 µg/litre de chlorophylle dans un lac oligotrophe ,
jusqu'à 300 µg/l dans un lac eutrophe
jusqu'à 3000 µg/l dans un lac hypereutrophe (comme le Hartbeespoort Dam en Afrique du Sud2,3).
Impacts[modifier]
Des efflorescences localisées peuvent être normales ou, plus souvent, être exacerbées par les apports d'eutrophisants d'origine humaine. Elles peuvent alors localement déséquilibrer la chaîne alimentaire, voire entraîner des déséquilibres écologiques plus durables (eutrophisation évoluant vers une zone marine morte, avec pollution organique, émissions de gaz à effet de serre, mortalité de poissons et crustacés), sur de vastes zones (la plus grande a atteint 22 000 km² en 2007, au large de l'estuaire du Mississippi).
Certains types de micro-organismes en cause dans ces phénomènes peuvent sécréter des phycotoxines et, par là, entraîner des intoxications pour l'humain ou la faune, contribuant éventuellement au phénomène de zones mortes et pouvant entraîner l'interdiction provisoire de récolte ou vente de certains produits de la mer (coquillages en particulier). Par exemple, le 19 novembre 2008, les autorités de l'Orégon y ont provisoirement interdit la récolte des coquillages sur tout le littoral en raison des taux de toxines paralysantes (probablement produites par des dinoflagellées), suite à une prolifération algale inhabituelle4.
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