Une banque est une entreprise qui fait le commerce de l'argent. Elle peut exercer différentes activités : recevoir et garder pour le compte de ses clients leurs fonds, proposer divers placements (épargne), fournir des moyens de paiement (chèques, carte bancaires, etc.) et de change, prêter de l'argent, intervenir sur les marchés financiers pour son compte ou celui de sa clientèle et plus généralement se charger de tous services financiers. On distingue traditionnellement les activités de banque de dépôt de celles des banques d'investissement ou d'affaires, encore que beaucoup d'établissements bancaires se livrent conjointement à ces deux types d'activité, ce qui donne régulièrement lieu à débat ( voir le débat ancien dans la profession inauguré au début du XX°s par la Doctrine Germain ) .
En raison de l'importance des activités bancaires dans l'économie d'un pays, les banques sont soumises à une législation stricte encadrant l' exercice et le contrôle de leurs actions . Collecter des dépôts, distribuer des crédits, délivrer des outils ou des services de paiements « bancaires » (chèques, cartes de paiement, virements, etc.) sont des activités réservées à des établissements agréés et soumis à autorisation préalable . L'État leur confère par ailleurs la responsabilité d'assurer la traçabilité des opérations financières et de contribuer à la lutte contre les trafics, le blanchiment d'argent ou plus récemment les paradis fiscaux.
Les banques sont censées assurer la bonne tenue d'un registre des comptes et la gestion des transferts entre ces comptes. A ce titre elles facilitent les échanges économiques.
Mais dans le système financier moderne, les banques sont fortement associées au mécanisme de création de la monnaie. Du fait de leur activité, elles ont en effet la faculté de créer et de gérer des dettes. Une dette créée correspond à une création de monnaie, son remboursement à une destruction de monnaie. L'impact économique de cette monnaie dite « scripturale » est amplifié par l'effet multiplicateur du crédit . Cette dynamique, permise par le système de réserves fractionnaires, permet aux banques de prêter davantage que le montant des capitaux propres qu'elles détiennent. Leurs décisions constituent donc une prise de risque qui doit être convenablement appréciée et maitrisée. Mais en contrepartie , cela crée le soutien nécessaire et utile pour les activités économiques jugées saines et opportunes.
En sus des billets de banque et des pièces de monnaie, la monnaie scripturale -qui matérialise le résultat de ces décisions- figure dans les comptes des banques et représente maintenant des montants considérables (plus de 90 % de la masse monétaire définie comme la quantité de monnaie en circulation). Ceci explique qu'elle soit encadrée par la loi nationale mais aussi des règlements internationaux.