Forte mortalité en France
Le cancer représente la première cause de décès en 2004 en France.
Plus de 509.000 personnes sont décédées en France métropolitaine en 2004 dont 30% du cancer, devenu la cause de décès la plus fréquente devant les maladies cardiovasculaires et les accidents, selon une étude qui vient d'être publiée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH).
Avec 147.323 décès, les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, attaques cérébrales...) représentent 29% du total des décès, arrivant au deuxième rang derrière les cancers (152.708 décès), selon le Centre d'Epidémiologie Sur Les causes Médicales De Décès.
Avec près de 90.700 décès (dont 21.398 de cancers poumon-bronches-trachée), le cancer est responsable de 34% des quelque 263.000 décès masculins enregistrés. Pour les femmes, le cancer (62.020 décès) représente un quart des causes de mortalité, les maladies cardiovasculaires arrivant en tête avec quelque 78.000 décès (32% des décès féminins).
Quel que soit le sexe, entre 15 et 24 ans, les morts violentes sont les causes de décès les plus fréquentes : les accidents de transports et les 621 suicides représentent plus de la moitié des 3.847 décès. Chez les 25-44 ans, le suicide (3.378 morts dont 2.556 hommes) est la première cause des décès masculins, alors que les tumeurs (2.209 décès) prédominent chez la femme.
Avec près de 79.000 décès (masculins deux fois sur trois), la tranche des 45-64 ans représente 16% de la mortalité générale. A ces âges-là, près d'un décès sur deux est dû à une tumeur. Le cancer du poumon (8.090 décès masculins) est la première cause de mortalité chez l'homme, et celui du sein (environ 3.600 décès) la première chez la femme.
A partir de 65 ans, les maladies cardiovasculaires arrivent en tête : elles représentent un tiers des quelque 403.000 décès enregistrés. La maladie d'Alzheimer (11.720 décès) est la quatrième cause de mortalité, après cancers et accidents.
En quatre ans, de 2000 (530.850 décès) à 2004 (509.408), la mortalité a globalement diminué, la mortalité cardiovasculaire régressant trois fois plus (-15%) que celle par tumeur (-5%). Mais "la forte baisse des maladies cardiovasculaires en 2004" pourrait compenser "la forte augmentation des décès cardiovasculaires durant la canicule de 2003 révèle le CNRS.
De 2000 à 2004, les décès dûs aux accidents ont fortement diminué, mais le taux de suicides est resté stable. Certaines causes de décès sont en augmentation : maladies du rein, du pancréas et maladies d'Alzheimer. Les statistiques soulignent aussi "l'augmentation très marquée du cancer du poumon chez la femme", qui "reflète certainement la progression du tabagisme féminin au cours des trente dernières années".
En vingt-cinq ans, de 1980 à 2004, les taux de décès par maladies cardiovasculaires ont diminué de moitié. Toutes causes confondues, les taux de décès ont baissé de 35% en France métropolitaine, mais pour les cancers la baisse est restée "modérée".