Ces canulars sont souvent bâtis sur les mêmes modèles que les légendes urbaines. Dans ce cas, ils en exploitent les caractéristiques de diffusion par colportage, ce qui augmente à la fois leur impact et le nombre de personnes touchées.
De manière assez grossière, on essaie de prendre par les sentiments le destinataire : sauvez Brian ! (glurge).
Les faits relatés sont généralement très flous (« au Brésil », par exemple, sans plus de détail, ou « dans trois mois », sans donner la date de départ).
Les références sont généralement inexistantes ou au contraire trop énormes (le Pentagone, Microsoft, etc.).
On fait des promesses disproportionnées et en lien avec la disparité du monde d'aujourd'hui : devenir milliardaire vite et aisément, gagner un bateau, etc. (fraude 419 ou arnaque basée sur la vente pyramidale).
On envoie des messages alarmistes, ou des fausses alertes au virus, dans le but de faire paniquer les utilisateurs novices, et parfois de leur faire commettre des manipulations dangereuses de leur système informatique (exemples : « Attention, ce virus détruit toutes les données du disque dur », Ultima de athenas).
Des quantités d'adresses électroniques sont aussi révélées, car souvent les utilisateurs ne savent pas les mettre en mode invisible (ce qui est une aubaine pour les spammeurs).
Parfois, on assure que ce n'est pas un canular en disant qu'un des amis de l'expéditeur a été convaincu par le message alors que c'est faux.
On peut également recevoir de surprenants messages publicitaires promettant des bouteilles de champagne de grandes marques ou de bordeaux d'un grand château, ou tout autre cadeau si l'on transmet le courriel à une vingtaine de relations électroniques.
Il existe aussi le faux hoax qui consiste à détourner une vérité compromettante en canular afin d'en arrêter la propagation.
Enfin, une variante appelée le viroax associe le virus et le hoax. Profitant de la crédulité du destinataire, elle le pousse à effacer un fichier de son ordinateur, en lui faisant penser que c'est un virus, fichier parfois utile au fonctionnement de son système d'exploitation, son antivirus ou son pare-feu.
Parfois, le message de départ est envoyé en toute bonne foi (vente de chiots, disparition de personne, demande de don de moelle osseuse, etc.) mais il est ensuite expédié et réexpédié par tant de personnes (voire – et très souvent – modifié) qu'il peut durer des années après la résolution du problème (qui a en général été réglé dans les plus brefs délais). On assiste alors à la diffusion massive de coordonnées personnelles de personnes dépassées par les événements qui sont donc obligées de fermer leur adresse électronique, leur numéro de téléphone pour retrouver la paix. Des associations, organismes ou hôpitaux ont été victimes de ces débordements (par exemple l'American Cancer Society).