emeraude GM V.I.P. du forum
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| Sujet: Mata Hari Lun 9 Juil 2012 - 16:24 | |
| Mata Hari, de son vrai nom Margaretha Geertruida « Grietje » Zelle, est une danseuse et courtisane née le 7 août 1876 à Leeuwarden, Pays-Bas, et morte le 15 octobre 1917 à Vincennes, France. Elle a été fusillée par la France pour espionnage pendant la Première Guerre mondiale. Origines - Spoiler:
Ses enfants, Louise Jeanne et Norman-John, ici avec son père, Rudolf. Margaretha Geertruida Zelle est née à Leeuwarden (Frise), d'Adam Zelle, un riche marchand de chapeaux et de capes néerlandais et de Antje van der Meulen. Aînée d'une famille de quatre enfants, elle a trois frères. En 1889, son père fait faillite, le couple se sépare en septembre 1890 et sa mère meurt huit mois plus tard en 1891. Appelée familièrement M'greet ou Grietje, l'enfant a un teint basané au point d'être souvent prise pour une Eurasienne1. Elle fait des études à Leiden pour devenir institutrice mais est renvoyée de l'école à la suite d'un scandale impliquant une liaison avec le directeur qui, de son côté, perd sa place2. À 18 ans, le 11 juillet 1895, à la suite d'une annonce matrimoniale, elle se marie avec un officier de la marine néerlandaise de dix-neuf ans son aîné, Rudolf MacLeod, avec qui elle part vivre aux Indes néerlandaises où le capitaine MacLeod est nommé chef de garnison à Java. Contrairement aux autres femmes de colons, elle s'habille à l'indigène, parle un peu le javanais, apprend les danses orientales. Ils auront deux enfants, un garçon et une fille. Son fils est empoisonné par la nurse qui est l'amante de son mari et qui, jalouses, se venge en voulant empoisonner les deux enfants en 18991. En 1902, de retour en Europe, elle divorce à La Haye de son mari qui était un homme violent et alcoolique. Elle obtient la garde de sa fille et une pension alimentaire qui ne lui sera jamais versée. Rudolf MacLeod enlève sa fille, jugeant son ex-femme indigne et dangereuse3. En novembre 1903, elle fait une arrivée peu remarquée à Paris, elle a 26 ans. Jouant sur le patronyme écossais de son mari, elle se fait appeler « Lady MacLeod » et, pour survivre, se fait entretenir par les hommes : dans le Paris de la Belle Époque, cette cocotte tient sa place entre la courtisane et la prostituée. Début 1905, elle se fait embaucher en tant qu'écuyère dans le « Nouveau cirque » d'Ernest Molier qui lui propose d'évoluer en danseuse dénudée, elle commence dès lors à composer son rôle de danseuse orientale. Le 13 mars 1905, Émile Guimet, orientaliste fortuné et fondateur du musée du même nom, l'invite à venir danser dans la bibliothèque du musée transformé pour l'occasion en temple hindou : elle y triomphe dans un numéro de danseuse érotique exotique sous le nom de Mata Hari, signifiant « L'œil de l'Aurore » en malais : sous les apparences d'une princesse javanaise habillée d'un collant couleur chair et entourée de quatre servantes, elle rend hommage au dieu hindou Shiva et s'offre à lui lors de la troisième danse1
Mata Hari, danseuse exotique - Spoiler:
Devant le succès du spectacle parisien, Gabriel Astruc devient son imprésario pendant dix ans, faisant jouer la troupe en août 1905 à l'Olympia puis à travers toute l'Europe, elle gagne alors 10 000 FRF par soirée. Couronnée d'aigrettes et de plumes, elle se produit d'une capitale à l'autre, guettée par les échotiers qui comptent ses chapeaux, ses chiens, ses fourrures, ses bijoux, ses amants (notamment le lieutenant allemand Alfred Kiepert avec qui elle reste plusieurs mois à Berlin, ayant arrêté son spectacle, cette liaison lui sera vivement reprochée lors de son procès) : son numéro d'effeuillage sous prétexte de danse orientale a fait d'elle une égérie de la Belle Époque3. Elle aide les échotiers à créer autour de sa personne une légende : elle serait née à Java où les prêtres de Shiva l'ont initiée aux secrets de son culte et de ses danses4. Son père était baron4. Son mari, un officier supérieur dont elle est séparée, était jaloux comme un tigre (Mata Hari aurait même affirmé qu'il lui avait arraché un téton en la mordant, laissant une vilaine cicatrice mais elle a inventé ce fait pour ne pas à avoir avouer que les coupelles d'argent qui masquaient ses seins lors des spectacles étaient utilisés pour masquer sa petite poitrine5). Elle est aussi une courtisane qui se préoccupe trop peu de la nationalité de ses conquêtes. Personnalité flamboyante, elle s'invente ainsi un personnage et une histoire mais sa carrière a du mal à redémarrer depuis sa liaison avec Alfred Kiepert en 1907 : endettée, elle est réduite à des rôles peu reluisants dans des spectacles non plus mondains mais populaires, allant jusqu'à se prostituer dans des maisons closes3. Elle vend son hôtel luxueux de Neuilly et loue une modeste maison en 1915 à la Haye où elle reçoit la visite du consul d'Allemagne Carl H. Cramer qui lui propose de rembourser ses dettes en échange de renseignements stratégiques pour l'Allemagne en retournant à Paris. A-t-elle rempli cette mission en tant qu'agent H21 ?
Mata Hari, l'espionne - Spoiler:
Elle s'éprend vers la fin 1916 à Paris d'un capitaine russe au service de la France dénommé Vadim Maslov, fils d'amiral couvert de dettes. Il a 21 ans et lui rappelle peut-être son fils mort qui devait avoir le même âge. Au front, il est abattu en plein vol et blessé à l'œil, si bien qu'il est soigné dans un hôpital de campagne près de Vittel. Elle réalise des démarches pour un laissez-passer à destination de cette infirmerie du front. C'est dans ces circonstances qu'elle rencontre le capitaine Georges Ladoux, chef des services du contre-espionnage français le 2 septembre 1916, ce dernier pouvant faciliter l'obtention du laissez-passer. Comme Cramer quelques mois plus tôt, il l'invite à mettre ses relations internationales, son don des langues et ses facultés de déplacement au service de la France. Elle accepte contre rémunération (elle réclame une somme d'un million de francs à Ladoux qui accepte mais la somme ne sera jamais versée) d'aller espionner le Haut commandement allemand en Belgique. En tant que ressortissante des Pays-Bas, elle peut franchir librement les frontières (son pays natal étant resté neutre durant ce conflit). Pour éviter les combats, elle compte rejoindre la Belgique via l'Espagne . Elle est interrogée lors d'une escale involontaire à Falmouth par Basil Thomson (en) du MI5 (services britanniques) à qui elle reconnaît son appartenance aux services secrets français. On ne sait pas si elle ment à cette occasion, croyant que cette histoire la rendrait plus intrigante, ou si les services français se servent effectivement d'elle sans le reconnaître, en raison des réactions internationales que cette révélation aurait suscitées. Renonçant à aller en Belgique, elle reste finalement en Espagne, fréquentant alors dans la capitale espagnole Marthe Richard, toutes les deux étant sous le commandement du colonel Denvignes alors sur place7. Elle y est courtisée par de nombreux officiers alliés3. En janvier 1917, l'attaché militaire allemand à Madrid, le major Kalle que Mata Hari avait tenté de séduire en se faisant passer (ou en étant réellement ?) comme l'espion allemand de nom de code H-21, transmet un message radio à Berlin, décrivant les activités de H-21note 1. Les services secrets français interceptent le message et sont capables d'identifier H-21 comme étant Mata Hari. Aussi étrange que cela puisse paraître, les Allemands chiffrent le message avec un code qu'ils savaient pertinemment connu des Français[réf. nécessaire] et avec des informations suffisamment précises pour désigner sans peine Mata Hari (nom de sa gouvernante, adresse), laissant les historiens penser que le but du message était que, si elle travaillait effectivement pour les Français, ceux-ci pourraient démasquer sa double identité et la neutraliser. En tout état de cause Mata Hari se retrouve au milieu de services secrets en pleines manœuvres de manipulation et d'intoxication de part et d'autre3. Six semaines après son retour en France pour rejoindre son amant Vadim Maslov, le contre-espionnage français fait une perquisition dans sa chambre de l'hôtel Elysée Palace sur les Champs-Élysées8. On ne trouve pas de preuve incontestable, mais le sac à main contient deux produits pharmaceutiques dont le mélange pouvait fournir une encre sympathique – mais dont l'un n'était autre qu'un contraceptif efficace. Des télégrammes chiffrés interceptés établissent (et elle le reconnaît) que le consul allemand aux Pays-Bas lui avait versé 20 000 francs. « Pour prix de mes faveurs », précise-t-elle. Pour des « renseignements », selon ses juges, sans préciser lesquels. Arrêtée par le capitaine Pierre Bouchardon suite à cette perquisition le 13 février 1917, elle est soumise à un interrogatoire à la prison Saint-Lazare mais apporte en fait très peu d'informations, la seule qui soit assez importante concerne un autre agent double qui avait infiltré le réseau allemand pour les services secrets français. Pour anecdote, elle avoue à Bouchardon qui mène l'instruction vouloir se « venger » des Allemands qui lors d'une perquisition au théâtre de Berlin lui avaient pris toutes ses fourrures (d'une valeur d'environ 80 000 francs).
Procès et mort L'exécution de Mata Hari (film de 1920) Accusée d'espionnage au profit de l'Allemagne dans le cadre d'une enquête sommaire où apparaît déjà l'inspecteur Pierre Bonny, Mata Hari passe du statut d'idole à celui de coupable idéale dans une France traumatisée par la guerre et dont l'armée vient de connaître d'importantes mutineries après l'échec de la bataille du Chemin des Dames. Son avocat et ancien amant Edouard Clunet n'a le droit d'assister qu'aux premiers et derniers interrogatoires. L'instruction est assurée par le capitaine Pierre Bouchardon, rapporteur au Troisième conseil de Guerre. À ce titre, il instruira toutes les grandes affaires d'espionnage du premier conflit mondial. Le procès, dont le substitut du procureur est André Mornet — un ancien amant —, ne dure que trois jours sans apporter de nouveaux éléments. Elle est même, lors du procès, abandonnée par son amoureux Vadim Maslov qui la qualifie tout simplement « d'aventurière ». Elle est condamnée à mort pour intelligence avec l'ennemi en temps de guerre et sa grâce rejetée par le Président Raymond Poincaré, qui laisse la justice suivre son cours. Son exécution se tient le 15 octobre 1917 par fusillade, dans les fossés de la forteresse de Vincennes. Selon la légende[réf. nécessaire], elle aurait refusé le bandeau qu'on lui proposait et aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d'exécution. Juste avant d'être fusillée, Mata Hari s'écrie : « Quelle étrange coutume des Français que d'exécuter les gens à l'aube ! » Sa famille ne réclame pas le corps, qui est confié à la faculté de médecine de Paris : il est disséqué par des étudiants en médecine, puis incinéré. Enfin, ses cendres sont déposées dans une fosse commune. Il ne reste donc aujourd'hui plus rien de la dépouille de Mata Hari. le jour de son arrestation Après sa mort Entre les deux grandes guerres, un livre lui est consacré presque chaque année9. Dès la fin de la guerre, l'Allemagne la présente d'abord comme une innocente victime, n'ayant jamais collaboré avec les services de renseignements allemands. En 1931, dans un important ouvrage collectif L'Espionnage pendant la guerre mondiale auquel ont notamment collaboré des historiens, des officiers et des anciens agents des services secrets, il est fait mention que « Mata Hari a fait de grandes choses pour l'Allemagne ; elle fut le courrier pour nos informateurs installés à l'étranger ou en pays ennemis... Mata Hari était parfaitement au courant des choses militaires, puisqu'elle avait été formée dans l'une de nos meilleures écoles d'information... Elle était un agent de marque. » En 1937, « Mademoiselle Docteur », Fräulein Schragmüller, qui dirigeait le centre d'espionnage allemand, à Anvers, publie ses mémoires. Elle y révèle à propos de Mata Hari : « Pas une des nouvelles qu'elle a envoyées n'était utilisable, et ses informations n'ont eu pour nous aucun intérêt politique et militaire. » Elle reconnaîtra cependant : « La condamnation était méritée et conforme à l'esprit du code militaire. » L'historien Alain Decaux témoignera lors d'une de ses recherches sur Mata Hari avoir interrogé le Procureur Mornet sur l'enjeu réel que présentait le cas de cette présumée espionne. Celui-ci répondait « qu'on n'avait finalement pas grand chose à lui reprocher » mais que son cas était évoqué « sous le feu de la presse dans un contexte politique tel » que la raison d'État ne pouvait que l'emporter. Selon le journaliste Russel Warren Howe (en), Mata Hari fut une « cocotte » naïve et vénale manipulée par les services secrets. Le chef des services du contre-espionnage français Georges Ladoux avait engagé de tels frais qu'il n'aurait jamais voulu avouer qu'il avait avancé de telles sommes pour une simple courtisane. De plus, les services secrets français ne pouvaient révéler tout de l'affaire Mata Hari car cela aurait montré qu'ils avaient percé les codes de chiffrement allemand10. Depuis 1996, le musée frison (en) de sa vile natale Leeuwarden présente une exposition permanente de sa vie dans une salle qui lui est entièrement consacrée11. Le 19 octobre 2001, grâce aux travaux de Léon Schirmann qui épluche les archives françaises, allemandes et hollandaises depuis 1992, la fondation néerlandaise Mata Hari et la ville natale de la danseuse, Leeuwarden, engagent l'avocat Thibault de Montbrial pour déposer une requête en révision du procès de Mata Hari auprès de Marylise Lebranchu, ministre de la Justice, seule habilitée à donner suite à la requête puisqu'elle n'émane das des descendants de la condamnée. La demande est refusée12. Documents cette histoire m'intrigue et vous ? |
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Grand Mère Administratrice
Nombre de messages : 24870 Age : 73 Localisation : Midi Pyrénées Emploi/loisirs : Animaux, Poupées. Humeur : Bonne généralement. Date d'inscription : 24/02/2011
| Sujet: Re: Mata Hari Lun 9 Juil 2012 - 17:11 | |
| L'écume des choses... Qui saura exactement... Ce qu'on peut dire c'est que les hommes auront profité d'elle autant qu'elle a profité d'eux et qu'ensuite, ils l'ont bien lâchée... |
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