emeraude GM V.I.P. du forum
Nombre de messages : 5265 Age : 81 Localisation : FRANCE Emploi/loisirs : antiquaires, brocantes, peintures, chevaux Humeur : optimiste Date d'inscription : 10/12/2011
| Sujet: Barbier chirurgien Lun 26 Mar 2012 - 17:37 | |
| Barbier chirurgien L'ancien métier de barbier chirurgien remonte au Moyen Âge, à une époque où la chirurgie a été condamnée par l'Église et où les actes chirurgicaux ne manquent pas et doivent pourtant être pratiqués. En 1163, lors du concile de Tours, l'Église décrète : « Ecclesia abhorret a sanguine », l'Église hait le sang1. Avec ce décret, les médecins, la plupart membres du clergé à l'époque, ne peuvent plus pratiquer la chirurgie, et celle-ci est reléguée à un rang inférieur pour de nombreuses années2.En 1215, le IVe concile du Latran va plus loin et interdit explicitement aux prêtres d'exercer la chirurgie3. Cette interdiction de la pratique de la chirurgie par les médecins conduira des professions comme les arracheurs de dents, les marchands forains ou les barbiers à réaliser des interventions de petite chirurgie4 - Spoiler:
Barbiers et chirurgiens : des chevauchements Jusqu’en 1714, les barbiers (ancêtres, avec les perruquiers, de nos coiffeurs modernes, mais qui se contentent de tailler ou raser les barbes) et les chirurgiens sont considérés, en tant que manipulateurs de rasoirs et lancettes, comme faisant partie d’une seule et même profession ! Contrairement aux médecins qui vont à l’université, lisent des livres scientifiques et appartiennent aux arts libéraux, les barbiers-chirurgiens et chirurgiens, jusqu’à leur séparation en 1691, sont des artisans qui n’ont pas suivi d’études ni appris le latin et qui ne font que manier le rasoir et traiter des maladies externes. Les chirurgiens-barbiers ont pour fonction de raser, saigner, purger et soigner les petits maux quotidiens. Pour entrer dans leur communauté de métier, il faut suivre un apprentissage et accomplir un chef-d’oeuvre.
La chirurgie s’émancipe Dès la fin du XIIIème siècle, dans la capitale, certains chirurgiens laissent la barberie aux simples barbiers, qui se cantonnent à l’entretien de la barbe, pour ne conserver que la partie chirurgicale de leur travail. Ils se regroupent en confrérie et enfilent la robe longue et le bonnet carré, pourtant réservés aux médecins. C’est le début d’un long conflit avec les médecins, jusqu’à la Révolution qui abolit la séparation entre les deux professions. Par un édit royal de 1691, les chirurgiens obtiennent leur séparation d’avec les barbiers-perruquiers. Les chirurgiens ne peuvent plus avoir de boutique ni pratiquer la barberie. Cette première reconnaissance de la spécificité de leur métier se poursuit dans la première moitié du XVIIIème siècle, avec notamment la création de l’Académie royale de chirurgie et la maîtrise obligatoire pour les futurs maîtres en chirurgie.
Chirurgiens de "légère expérience" Vers 1780 pourtant, les chirurgiens constituent un corps encore disparate et peu sont passés maîtres. Une minorité d’entre-eux, implantée en ville, présente une culture, un savoir et des tarifs comparables à ceux des médecins. Mais la majorité reste des chirurgiens "de légère expérience". Ils sont proches de leurs clients par le langage (souvent, ils connaissent la langue locale ou le patois), leur tenue et leurs moeurs et proposent des tarifs accessibles. Mais leurs compétences se résument essentiellement à la lancette (petit instrument à lame plate utilisé pour la saignée et les petites incisions) et au clystère (lavement). Présents surtout dans les campagnes, parfois illettrés, pour réussir à vivre de leur métier, ils sont souvent obligés de tailler la barbe. Seules les grandes villes offrent des communautés de chirurgiens suffisamment importantes pour fournir des maîtres capables d’assurer la formation pratique des apprentis.
Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture. |
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Grand Mère Administratrice
Nombre de messages : 24870 Age : 73 Localisation : Midi Pyrénées Emploi/loisirs : Animaux, Poupées. Humeur : Bonne généralement. Date d'inscription : 24/02/2011
| Sujet: Re: Barbier chirurgien Lun 26 Mar 2012 - 20:05 | |
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Papou Fondateur du Forum
Nombre de messages : 68732 Date d'inscription : 14/02/2008
| Sujet: Re: Barbier chirurgien Lun 26 Mar 2012 - 20:07 | |
| Oui......sauf que l'église avait encore mis son nez ou un chien ne mettrait pas son cul |
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Grand Mère Administratrice
Nombre de messages : 24870 Age : 73 Localisation : Midi Pyrénées Emploi/loisirs : Animaux, Poupées. Humeur : Bonne généralement. Date d'inscription : 24/02/2011
| Sujet: Re: Barbier chirurgien Lun 26 Mar 2012 - 20:12 | |
| Ça, c'était même pas la peine de le préciser... |
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animamour GM V.I.P. du forum
Nombre de messages : 8173 Age : 24 Localisation : france Emploi/loisirs : divers Humeur : bonne Date d'inscription : 13/03/2012
| Sujet: Re: Barbier chirurgien Lun 26 Mar 2012 - 20:13 | |
| .....et encore de nos jours, l’église continu de mettre son nez là ou il ne faudrait pas |
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fleur V.I.P. en chef
Nombre de messages : 25499 Age : 63 Localisation : france Emploi/loisirs : les gens Humeur : bipolaire Date d'inscription : 13/08/2011
| Sujet: Re: Barbier chirurgien Lun 26 Mar 2012 - 20:55 | |
| - Papou a écrit:
- Oui......sauf que l'église avait encore mis son nez ou un chien ne mettrait pas son cul
papou |
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Papou Fondateur du Forum
Nombre de messages : 68732 Date d'inscription : 14/02/2008
| Sujet: Re: Barbier chirurgien Lun 26 Mar 2012 - 20:58 | |
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fleur V.I.P. en chef
Nombre de messages : 25499 Age : 63 Localisation : france Emploi/loisirs : les gens Humeur : bipolaire Date d'inscription : 13/08/2011
| Sujet: Re: Barbier chirurgien Lun 26 Mar 2012 - 20:59 | |
| emeraude |
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| Sujet: Re: Barbier chirurgien | |
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