Il débute chanteur de bal et se produit à Pau en interprétant du Bob Dylan. Purple Eruption, les Shake's puis Réveil sont les noms de ses orchestres. Il acquiert ainsi une petite notoriété locale. Passionné par le rock, il décidera désormais de s'y consacrer pleinement.
En 1971 il décide de monter à Paris avec ses amis une première fois. Grande désillusion. De retour à Pau, il est contacté par le groupe Présence, dont le chanteur vient de partir. Retournant à Paris, il passe une audition au cours de laquelle un autre jeune chanteur, du nom de Laurent Voulzy, concourt. Balavoine est retenu et commence à côtoyer les studios. Un premier 45 tours oscillant entre hard rock et slow sort chez Vogue, il ne s'en vendra que 247 exemplaires. Malgré l'échec de ce disque, Présence se produit un peu partout en France3.
En 1972, le groupe signe chez Warner Bros et Balavoine quitte le groupe.
1972-1978 : les années galères[modifier]
Pour assurer le quotidien, Balavoine trouve un emploi de disquaire mais ne renonce pas pour autant à la musique. En 1973 la maison de disques Vogue le rappelle et l'encourage à entamer une carrière solo. Le 45 tours Viens vite sort mais obtiendra à peine plus de succès qu'avec Présence. Daniel devient alors choriste, accompagné de son frère Guy. La même année, ils sont engagés dans la comédie musicale pop La Révolution française de Claude-Michel Schönberg.
À la même période, Patrick Juvet prépare son passage à l'Olympia et recherche un choriste avec une voix aiguë. Contacté par sa productrice, Daniel est engagé. Il entamera avec l'artiste une tournée au cours de l'année 1974. Daniel Balavoine lui compose une chanson Couleurs d'automne pour son prochain album ; Patrick Juvet, généreux, la lui laissera chanter. Intitulé Chrysalide, le disque sort chez Barclay. C'est d'ailleurs pendant cet enregistrement que Daniel fera la connaissance d'Andy Scott, ingénieur du son qui ne le quittera plus. Interpellé par la voix de Balavoine, Léo Missir, vice-président et directeur artistique de Barclay, lui fait signer un contrat de trois albums sur le champ. Leur collaboration durera bien au-delà.
Le premier 33 tours de Daniel Balavoine sort en mars 1975 et s'intitule De vous à elle en passant par moi. Aucun titre ne se démarque clairement, l'album ne rencontre pas le succès.
Peu avant il rencontre Catherine Ferry dont il tombe amoureux. Il devient par ailleurs le pygmalion de la jeune femme4. Elle est choisie pour représenter la France à l'Eurovision en 1976. Elle terminera deuxième, les frères Balavoine chantant les chœurs. Daniel écrira et composera la majeure partie de ses futures chansons.
Au cours d'un voyage en Pologne, Balavoine, heurté par le climat politique ambiant, imagine un concept-album autour du mur de Berlin. Cet album sort sous le nom Les Aventures de Simon et Gunther... en avril 1977. Malgré le succès d'estime qu'il obtient, les ventes restent faibles et Eddie Barclay commence à s'impatienter des non-résultats du chanteur en faisant savoir à Léo Missir que le prochain album sera décisif.
Entre temps Michel Berger qui a fini de composer ce qui allait être Starmania cherche toujours un rôle pour jouer Johnny Rockfort dans cette comédie musicale. Impressionné par une prestation de Balavoine à la télévision où il interprète Lady Marlène, le seul titre du dernier album ayant réussi à percer, il l'embauche. Entre les deux hommes se tissera dés lors une amitié presque fraternelle.
Une vie de chanteur (1978-1982)[modifier]
1978 : Le chanteur[modifier]
Ainsi en juin 1978 paraît l'album studio de Starmania ; en quelques semaines les titres de l'opéra rock deviennent des hits. Balavoine y interprète Quand on arrive en ville, Banlieue nord et le fameux S.O.S. d'un Terrien en détresse, composé et taillé sur mesure à sa voix. Le disque demeure la septième meilleure vente française de l'Histoire, cumulant deux millions deux cent mille unités5. L'œuvre sera exportée à l'étranger et sera tout aussi bien accueillie.
En parallèle, et après deux 45 tours encore peu rentables, à savoir : Je suis bien et Le français est une langue qui résonne, Daniel Balavoine enregistre son troisième album Le Chanteur, dont la sortie, heureuse coïncidence, intervient le même jour que celui de Starmania. Le titre éponyme de l'album obtient un succès fulgurant et se vend à plus d'un million d'exemplaires, entraînant avec lui quelque huit cent mille albums. Ce titre, devenu un standard incontournable du répertoire francophone, décrit les ambitions d'un artiste en devenir. En commençant par la très célèbre phrase « J'me présente/je m'appelle Henri » et terminant dans la déchéance avec « J'veux mourir malheureux », Balavoine montre la fulgurance d'un succès aussi rapide qu'éphémère évoluant vers une longue ringardisation ne pouvant s'achever que par la mort6.
De ce disque est également tirée la chanson Lucie, qui rencontre aussi un succès. Cette double réussite considérable et quasi-simultanée fait passer Daniel Balavoine de simple inconnu au statut de star en devenir et par la même occasion lui permet de signer à nouveau, soulagé, chez Barclay.
1979 : Starmania[modifier]
Entre avril et mai 1979 ont lieu les représentations de Starmania au Palais des congrès de Paris. Cent mille personnes viendront à ce spectacle. La distribution se compose outre Daniel de France Gall, Fabienne Thibeault, Étienne Chicot, Diane Dufresne, Nanette Workman pour ne citer qu'eux. Balavoine marquera profondément cette production. Cette participation accroit davantage sa notoriété en lui donnant une image un peu voyou mais également pleine de tendresse.
Revenu grandi de cette expérience, il retourne dans les studios. Son quatrième album a pour titre Face amour / Face amère et paraît en octobre 1979. Le disque se vendra moins bien que Le Chanteur, souffrant allègrement des ventes de ce dernier qui sont encore très importantes.
Dans ce disque on trouve en sélectionnant: Love Linda, dédié à sa nouvelle compagne Linda Lecomte, Rougeagèvre un rock endiablé, Ces petits riens une douce balade pop et Me laisse pas m'en aller dont la construction musicale rappelle celle du Chanteur. Sans réel tube, cet album aura un succès moyen, mais salué tout de même par la critique on lui décerne le prix Raoul-Breton7. À Lille, au mois de novembre il donne le premier concert à son nom.